S'il y a un animal qui a grandement contribué à tenir nos ancêtres au chaud, c'est bien le mouton. Il y a maintenant divers tissus synthétiques sur la marché, mais jusqu'au début du vingtième siècle, les vêtements étaient surtout de laine, de coton et de soie pour la fine lingerie, les robes et les foulards. Dans nos campagnes, la laine utilisée pour la fabrication des vêtements était récoltée sur le dos des moutons de la ferme et tout le travail de transformation de ce produit était effectué sur place par les habitants de la maisonnée et surtout par les femmes. La tonte se faisait au moyen de forces (sorte de gros ciseaux) en mars ou avril avant que la température réchauffe et avant que les brebis agnellent. Cette laine gorgée de suint (une matière sébacée produite par la peau des moutons) il fallait la laver à l'eau chaude, et ça se faisait au printemps, fin avril début mai. On étendait la laine lavée sur les clôtures ou sur des panneaux pour la faire sécher. Après, il fallait la récupérer et souvent on attendait à l'automne suivant pour les autres étapes de transformation. Le cardage se faisait avec une sorte de planchette garnie de pointes de métal qui peignaient la laine afin de pouvoir la filer au rouet. Puis, il y avait le tricot, le tissage des couvertures de lit et la flanelle pour la confection des chemises, des pantalons, etc. etc. C'était beaucoup de travail pour nos aïeules! Pas surprenant que dans ce temps-là, les femmes ne pensaient pas à aller travailler à l'extérieur de la maison. Si on avait trop de laine pour les besoins de la maisonnée, on en vendait à ceux qui n'avaient pas de moutons et l'argent recueilli servait à combler différents besoins de la famille. Il y aurait encore beaucoup à dire sur la laine des moutons. J'espère que ce court exposé vous a donné une meilleure connaissance du travail exigé de la part de nos aïeux et aïeules pour habiller convenablement leur famille. Je vous quitte, amis lecteurs et lectrices en vous souhaitant des jours ensoleillés qui vous feront oublier le long hiver que nous venons de traverser.

 

Tante Cécile