Fils de Édouard Bernier et de Blanche Lévesque, Clément est le premier d’une famille de 14 enfants.
En première noce, en 1942, il épousa Alice Dufour à Saint-Gabriel; un enfant, Jean-Marie. En deuxième noce, en 1945, il épousa Rolande Proulx à Saint-Narcisse; un enfant, Pierrette. En troisième noce, en 1949, il épousa Gertrude (Jeanne) Canuel à Sainte-Blandine; six enfants, Claire, Denis, Ginette, Pierre, Christine et Guy. Ses deux premières femmes sont décédées rapidement; la 1re, des suites de l'accouchement et la 2e, de la tuberculose.
À 18 ans, Clément fut embauché à la « cookerie » du moulin de sciage Michel Pineau, au Petit-Lac-Ferré. La cuisine du «cook» Clément était très appréciée. Il était responsable d’une quarantaine d’employés à nourrir. Sa sœur, Edwidge, est venue lui prêter main-forte comme aide-cuisinière. Par la suite, il acheta sa première maison à Saint-Narcisse en 1954, très tôt il en fit le restaurant du village.
Après quelques années s'ajoutent le permis hôtelier et la construction d’un nouveau restaurant tout à côté de son hôtel. Quelques années plus tard, Clément agrandit son hôtel, pouvant désormais augmenter le nombre de chambres à louer et de repas à servir quotidiennement. Il ne faut pas oublier que Jeanne, sa femme, travaillait au bon fonctionnement des entreprises à Clément. En plus, il prit la décision d'ouvrir son salon de barbier (barber shop comme il disait). Finalement, il a su se monter une excellente clientèle.
Malgré toutes ses tâches, Clément décida de devenir voyageur de commerce pour la vente de monuments (pierres tombales). Son territoire était surtout le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. N'arrêtant jamais, il décida de vendre des revêtements extérieurs de maison.
Il y avait quelque chose d’important dans notre tradition familiale : les plus vieux aidaient toujours leurs parents. Clément aimait et respectait les gens; parmi sa nombreuse clientèle, il s’était fait de bons amis. La fierté était au cœur de son travail et de tout ce qu’il entreprenait. Il était également très fier de sa personne.
Les valeurs qu’il nous a enseignées ne s’apprennent pas dans les livres. Grâce à Clément et à Jeanne, l’entraide et travail font partie de nos gênes.
Clément n’a pas construit d’empire, mais il a touché le cœur de plusieurs personnes de son village. Décédé en 2008, à l’âge de 88 ans, il est resté vivant en chacun de nous. Et en ce qui nous concerne, il sera toujours éternel.