Notre bâtisseur Émile Vignola est originaire de St-Anaclet. C'est le 27 juin 1882 que naît Émile; avec ses frères Joseph-Germain (Jos) (1876), Thomas (1878), Adélard (1886) et ses soeurs Euphémie (1877), Adèle (Adélia) (1880) et Marie-Anne (Mary), ensemble ils forment la famille de Germain Vignola (11 mars 1846) et de Marie-Adèle (Adéline) Pineau (née vers 1848). À Ste-Blandine, le 24 août 1908, Émile Vignola prend pour épouse Marie-Élisa-Philomène Gagné née le 30 juin 1887, fille de Charles Gagné et de Léda Lévesque. De ce mariage naissent 17 enfants dont des jumelles Marie-Ange et Gabrielle: 1909, le 28 juin, Germain; 1910, le 16 sept. Charles (Marguerite Bérubé / Yvonne Proulx qu'il épouse à l'âge de 81 ans); 1912, le 5 janv. Philippe (Clorinthe Bélanger); 1913, le 9 mars Gilbert (décédé le 9 août 1913); 1914, le 8 oct. Gilbert (Cécile Morin); 1916, le 12 mars Jean-Marie (Gabrielle (Gaby) Banville); 1917, le 28 mai Antoinette (Tonie) (Charles-Arthur Denis); 1918, le 28 juil. Antonio (Simone Bélanger); 1919, le 28 sept. Anne-Marie-Cécile (Soeur de la Ste-Famille); 1920, le 31 déc. Joseph (Françoise Goulet); 1922, le 15 avril Arthur (Jeannine Laliberté); 1923, le 22 août Germaine (décédée le 25 avril 1938); 1925, le 1er mars Thérèse (Roger Leblanc); 1926, le 10 juil. Marie-Ange (décédée le 22 juil. 1943) et Gabrielle (décédée le 10 nov. 1926); 1927, le 30 oct. Gabrielle (Benoît Michaud); 1931, le 17 août Maurice (Suzanne St-Pierre).

De cette grande famille, 4 filles (Tonie, Cécile, Thérèse et Gabrielle) et 6 garçons sont vivants (Charles, Philippe, Jean-Marie, Antonio, Arthur et Maurice). Antonio et Jean-Marie demeurent toujours à Saint-Narcisse. Dans sa jeunesse, Émile aide son père aux travaux de la ferme près du lac à l'Anguille; il travaille à l'installation de l'Aqueduc qui fournit l'eau aux citoyens de Rimouski. Vers 1900, avec ses frères Thomas et Adélard, son beau-frère Alphonse Poirier et un neveu Napoléon Vignola, ensemble ils quittent leur paroisse natale et se fraient un chemin dans le 5e rang de Ste-Blandine, aujourd'hui St-Narcisse, et s'établissent sur les lots de colonisation. Émile, ayant travaillé au chantier pendant sept hivers, à 100$ par hiver, se trouve prêt à s'établir sur le lot no 31 du canton Macpès, lot de 100 âcres évalué à 1 600$ en 1922 pour lequel il paie une dîme de 10,72$.

À cette époque, on va à la messe à Ste-Blandine (6 milles en voiture à cheval) jusqu'à l'érection de la Mission de St-Narcisse; la chapelle est bâtie en 1919. Aidé de sa vaillante épouse, il défriche courageusement son lot et élève sa nombreuse famille. Il s'occupe aussi de son érablière située au rang 4, côté nord du lot 31 et propriété actuelle de René Lebel. Émile bâtit un moulin à scie avec son frère Adélard, son beau-frère Alphonse et son neveu Napoléon.

Tout au long de sa vie, Émile consacre un temps immense à l'apostolat paroissial. En effet, dès avril 1922, il remplace le 1er maire Émile Gagnon en poste en février et mars 1922. Émile sera 1er magistrat de St-Narcisse jusqu'en janvier 1931. Émile a de plus été marguiller, Lacordaire, membre fondateur, avec Gaudiose Plourde, de la Société St-Jean-Baptiste et premier secrétaire-gérant de la caisse populaire de St-Narcisse dès sa fondation en 1937, poste pour lequel il reçoit 12$ par année; il y reste de 1937 à 1942 et revient en 1949.

En 1944, Émile donne sa terre à son fils Antonio qui, en 1974, la transmet à son fils Claude qui l'exploite jusqu'au milieu des années '90. Claude vend alors les animaux et loue la ferme (champs cultivés et grange) à un producteur local Marc-Aurèle Bélanger. Fait à noter: Antonio habite toujours l'étage supérieur de la maison qui l'a vu naître tandis que son fils Claude occupe avec sa famille le rez-de-chaussée du 358 Duchénier.

Antonio bâtit en 1980, sur le lot 42 canton Macpès, l'érablière du Petit Pointu qu'il exploite de 1981 à 2003, année où il fera le transfert de son entreprise à ses 4 fils Claude, René, Simon et Pascal. Tout n'est pas dit sur Émile Vignola, un pionnier de la première heure qui contribua au développement de notre paroisse. Émile décède le 1er nov. 1962 à l'âge de 80 ans 4 mois soit quelques années après son épouse Philomène décédée le 11 juil. 1956 à l'âge de 69 ans. Émile et Philomène reposent dans le cimetière de St-Narcisse.

Source: Antonio Vignola, Jean-Yves Pouliot