Laurette Hallé fait partie de ces femmes vaillantes qui, au fil des ans, ont contribué au développement de Saint-Narcisse. À St-Donat le 17 avril 1922, Célestin Hallé (1893-1967) et Omérille Collin (1900-1984) accueillent leur 4e enfant Laurette. Leur famille en comptera 10 : Jeannette (1918-2013), Juliette (1920-2013), Cédélice (1921 décédée à 7 mois), Laurette (1922-2010), Noël (1925-1989), Antonio (1926-1998), Rita (1927), Rose-Aimée (1928), Marie-Paule (1931-2012) et Gertrude (1938).

Avant son mariage, Laurette a travaillé dans les maisons privées à St-Donat; elle s’est rendue travailler à Montréal avec sa sœur Juliette. Les deux s’ennuyant, elles reviennent dans leur patelin où, durant 7 ans, Laurette travaillera au magasin de monsieur Damase Plante.

Le 30 juin 1948, en l’église de St-Donat, Laurette épouse Florent Sirois (1917-2003) fils d’Arthur et de Marie Brisson. Entre 1950 et 1962, elle donne naissance à Roberge, Véronique, Réjean, Réjeanne et Johanne. La première année de leur mariage Laurette met à profit ses talents de cuisinière dans un chantier au lac Rimouski où Florent (ti-garçon) est entrepreneur forestier. Dès 1949, Laurette et Florent viennent s’installer à St-Narcisse où ils louent l’épicerie de Polydore Proulx au coin de la rue de l’Église et du chemin Duchénier. Ce commerce, qu’ils acquièrent l’année suivante et qu’ils opèrent durant 27 ans, se transforme très vite en magasin général. On y vend de tout : épicerie, boucherie, quincaillerie, vêtements de travail principalement et même de l’essence. Laurette cuisine des spécialités maison : cretons, saucisse. Durant cette période le couple trouve le temps d’exploiter une cabane à sucre avec repas pour la clientèle. En 2003, sa fille Johanne ouvre dans le local du magasin général la «Boucherie chez Florent».

Le 12 janvier 1989, Laurette est victime d’un anévrisme au cerveau. Elle est transportée à l’hôpital Enfant-Jésus de Québec où elle séjourne 2 mois après avoir subit une délicate opération; suivra un long stage en réadaptation physique à Mont-Joli. Malgré une certaine limitation physique, Laurette est dotée d’une mémoire phénoménale principalement pour les dates. Laurette a vécu le départ de sa fille Véronique en 2001 et de son «ti-garçon» en 2003.

Elle finit ses jours, le 1er novembre 2010 à l’âge de 88 ans 7 mois, dans la maison familiale du 182, de l’Église avec sa fille Réjeanne et quelques pensionnaires dont «Ti-Louis» bien connu aux alentours. Voilà un bref résumé de la vie de celle que clients et amis appelaient respectueusement «Madame Florent»

Source: Rita Hallé, Réjeanne Sirois